ARGUMENT de PIERRE LOMBARD
« Dans les années 50, à partir de la prise en charge des céphalalgies et des rachialgies, Pierre Marty développe un point de vue qui deviendra le socle de la future école de psychosomatique de Paris (avec M. Fain, M. de M’Uzan, Ch. David). Tout part du constat que certaines pathologies somatiques s’accompagnent d’une altération de la fonction de représentation (qu’il nommera mentalisation) particulièrement à travers des perturbations du travail du rêve ou de la constitution de fantasmes.
Pour Pierre Marty, à partir du modèle pulsionnel du fonctionnement psychique défini par Freud comme le résultat d’une exigence de travail imposé par le corps , la prise en compte de la dimension économique est fondamentale. L’excitation et son traitement, son écoulement, suivent un chemin du soma au mental qui, dans le meilleur des cas, accompagne un travail de psychisation. Lorsque cette voie mentale est entravée l’écoulement peut utiliser deux voies substitutives ; le comportement (motricité) ou la somatisation.
G. Szwec, en s’appuyant sur le travail de M. Fain dans les troubles de l’endormissement chez l’enfant, utilise la distinction entre apaisement des tensions de l’excitation par la satisfaction et retour au calme par des comportements répétitifs visant la décharge. Il parvient, comme C. Smadja, à cette observation d’une voie de recherche d’extinction de l’excitation par des procédés « autocalmants ».
C’est à partir du cas clinique d’un adolescent dans « un fonctionnement proche de celui d’une névrose traumatique » que je vous proposerai d’aborder le travail de G. Szwec dans ses dimensions théoriques et thérapeutiques. »