Interview de Georges Soros

« George Soros est un personnage troublant, à coup sûr « trouble », peut-être troublé ? Dans un long entretien pour « 60 minutes » sur CBS News où il répond avec une franchise désarmante à son interlocuteur, il fait des révélations ahurissantes sur la guerre de 1940, alors qu’il n’est qu’un jeune garçon de 13 ans, sur son père, un écrivain hongrois, qui lui a fourni de faux papiers en 1944 et a corrompu un fonctionnaire du gouvernement hongrois pour qu’il se fasse passer pour le protecteur, le « parrain chrétien » de son fils à Budapest.

Le journaliste : Ce que je comprends, c’est que quand vous êtes parti avec votre protecteur qui a juré que vous étiez son filleul adopté, vous avez aidé à confisquer les biens de propriété des juifs ?…

George Soros : De ce côté, oui

Le journaliste : Cela semble être une expérience qui pourrait envoyer beaucoup de gens sur un canapé de psychiatre de très très longtemps. Est-ce que ce fut difficile ?

George Soros : Non… Non… Pas du tout. Peut-être que, en étant qu’enfant, on ne voit pas le lien, mais cela n’a pas créé de problème du tout.

Le journaliste : Pas de sentiment de culpabilité ? Par exemple : “ Je suis juif et là je suis en train de regarder ces gens s’en aller. Je pourrais tout aussi bien être là aussi, je devrais être ici. ” Pas de ça ?

George Soros : Bien sûr, j’aurais pu être de l’autre côté, j’aurais pu être celui à qui les biens ont été confisqués. Mais cela n’aurait pas de sens car je n’y étais pas. En fait, le côté amusant, c’est comme dans les marchés. Si je n’avais pas été là-bas, bien sûr je ne l’aurais pas fait, mais quelqu’un d’autre l’aurait fait de toute manière. C’était l’époque qui a fait que j’étais là. J’étais seulement un spectateur des propriétés qui ont été confisquées. Donc je n’avais pas de rôle dans cette confiscation. Donc je n’ai pas le sentiment de culpabilité.

Dans l’extrait suivant, George Soros va encore plus loin : “ Ce fut probablement l’année la plus heureuse de ma vie, cette année d’occupation allemande. Pour moi, c’est une expérience très positive. C’est une étrange chose que de voir incroyables souffrances autour de vous et, en fait, vous aussi, vous êtes en danger considérable. Mais tu as 14 ans et tu ne crois pas que cela va te toucher. Vous croyez en vous, vous croyez en votre père. C’est une expérience joyeuse et variée”.»

Philippe de Villiers, J’ai tiré sur le fil du mensonge et tout est venu, Ed. Fayard, 2019, p. 257.

Commentaire: (MH)

Concrétude, inanisation, déresponsabilisation etc. Edifiant.

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