« On me dit parfois : « Oui, tu vois toujours le bon côté des choses. » Quelle platitude ! Tout est parfaitement bon. Et en même temps parfaitement mauvais. Les deux faces des choses s’équilibrent, partout et toujours. Je n’ai jamais eu l’impression de devoir me forcer à voir le bon côté, tout est parfaitement bon, tel quel. Toute situation, si déplorable soit-elle, est un absolu et réunit en soi le bon et le mauvais.
Je veux dire simplement ceci : « voir le bon côté des choses me parait une expression répugnante, de même que « tirer le meilleur parti de tout », je voudrais pouvoir te l’expliquer plus clairement.
Etty Hillesum, Lettres de Westerbork, Seuil, 1988, p. 84.